En 2015, notre pays subit un choc, la mort d’artistes et de journalistes, libres, rebelles et farouchement indépendants. J’ai ressenti de la tristesse et de l’impuissance devant tant de violence contre la liberté de dire, de créer et d’exposer son opinion. Cette période amorce aussi un état d’urgence permanent plongeant notre pays dans un climat de peur, de défiance, d’actions coercitives. Privation de liberté et de clarté, pour le bien de tous … à ce que l’on dit.

En 2021, que reste-t-il de la liberté d’opinion, de la défense de ce bien précieux? Peu de choses je le crains… Ce ne sont plus uniquement les coups de tueurs fanatiques qui menacent la presse mais la facilité, le silence complice, la propagande, la corruption et la censure. Où sont les êtres libres, les découvreurs, les rebelles, les farouches? La presse est-elle encore vivante ou bien est-ce l’ombre d’une profession qui s’agite devant nos yeux, un faire valoir à paillettes ?