Histoire de célébrer le lien millénaire avec les félins, voici quelques-uns de mes travaux de recherche pour un projet d’exposition temporaire au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Un surgissement animal qui nous accompagne depuis la nuit des temps, offrant des formes fluides et mystérieuses, et une pointe de danger.
Le site est né fin juillet 2021 suite aux mesures autoritaires et liberticides imposées en France et dans le monde depuis le début de la crise sanitaire en 2020 ( cf premier article du blog, « libre pensée »). En réaction à la tyrannie mégalomaniaque, la lâcheté et l’abus d’autorité, je détourne ma sidération et transmue mon impuissance en matière créative. Aussi, je continue modestement mon travail d’écriture et de dessin pour nourrir ce blog pas à pas. Ma seule limite est de ne pas souhaiter une logique de commentaires partagés sur ce site. J’offre un point de vue personnel, sans altération ou pollution externe involontaire.
Quoi de neuf depuis un an?
Une désagréable impression d’un état d’urgence permanent . Le raisonnement collectif semble durablement altéré. Il y a heureusement des pistes d’espoir et un vent de résistance.
Mes pensées et mon travail créatif étant intimement liés, je choisis donc de continuer à lier dessins d’humeur, illustrations originales, poèmes, et parcours professionnel. L’ ensemble offre, je l’espère, une image sincère de mes aspirations et inspirations. Bon été à toutes et tous.
Depuis 5 ans un fourbe loup gris dirige la meute. Le vil animal sévit toujours, il hypnotise et menace. Le loup libre et farouche chemine tristement entre les crocs et les griffes. Encerclé par des voix sinistres, il rejoint l’orée du bois et lorsque le jour pointe à l’horizon, il chante la mélopée de la raison perdue.
Un mirage. Une course folle guide les pas de la monture vers la fatale morsure du feu. Est-ce le fol espoir de la victoire ou l’aiguillon du chevalier qui pousse l’animal à plonger vers l’image vacillante du monstre ?
La pays que je traverse depuis deux ans est recouvert d’une chape de brume dense. Un mur de vapeur atmosphérique avale mes pas et habille le paysage de formes fantomatiques. Mon avancée est lente et fastidieuse, par crainte d’embûches ou de dangers invisibles. Vigilant et aveugle, j’avance prudemment.
Les sons étouffés du monde invisible bruissent et m’accompagnent. Quelles créatures mystérieuses se faufilent-elles à l’abri de mon regard? Je m’arrête et j’écoute. Au loin, résonnent d’autres bruits secs et des détonations. Elles rappellent à ma mémoire la folie tapageuse des ravageurs humanoïdes, ceux qui coupent, écrasent, forcent et menacent, ceux qui mentent, nous oppressent et nous aspirent.
Malgré cette situation inconfortable, j’avance avec confiance car je sais qu’au terme de ce chemin nébuleux, un vent libérateur chassera de son souffle puissant les miasmes et la fange, révélant à nouveau la couleur du monde, sa beauté et sa désarmante légèreté.
A l’occasion de la réalisation d’un multimédia pour le Musée Fabre, je redécouvre avec plaisir le charme du croquis, que trop souvent mon outil fait disparaître sous la couche de vernis numérique. Le film animé retrace la déambulation d’un artiste du XVIII° siècle, Louis Gauffier. Sous mon stylet, nous le voyons nourrir son inspiration dans la ville de Rome, traversant les vestiges antiques empreints d’un voile fantasmatique, témoins muets et nostalgiques d’une époque de géants. Le trait se fait sensible, il suggère plus qu’il ne détaille, s’inspire des artistes de l’époque tout en restant fidèle aux techniques de croquis de rue. Le film hérite d’une très belle musique originale composée par Thomas James-Potrel.
Le film de 5 minutes cohabite avec les dessins originaux de l’artiste au sein de l’exposition Voyage en Italie de Louis Gauffier, accessible au public du 07 mai jusqu’en octobre 2022.
Surgissant de l’obscurité abyssale, un visage titanesque se révèle à travers le rideau opaque des sédiments, scrutant de ses yeux vides l’immensité de l’océan.
Ainsi apparait l’antique statue dans les rais de lumière des torches électriques. Invisible à nos yeux et silencieuse dans nos esprits depuis tant d’année, sa carcasse métallique s’offre aux milliers d’espèces sous-marines qui colonisent le fond sablonneux. Coraux et anémones multicolores se balancent nonchalamment au grès des courants et ajoutent à la scène un étrange sentiment de quiétude.
Mais quelles forces se sont déchaînées jadis pour briser les fondations de cette colosse nommée Liberté ? L’enquête ne fait que commencer.
Nous subissons depuis des mois les manipulateurs pervers, voici à présent les fous brutaux. Le doux printemps que nous rêvons s’obscurcit. Une épaisse menace lui donne aujourd’hui un air sévère. Quelle injustice prépare-t’on tout là-haut? Face aux canons qui s’érigent dans la nuit et projettent leurs ombres menaçantes sur la terre, opposons le feu de notre raison, seul remède à la folie des rois idiots.
Un souffle, puis un grondement sourd précède un terrible rugissement. Est-ce la tempête qui s’annonce ou bien le souffle d’un renouveau?
Voilà le Dragon qui s’avance, il va falloir le maîtriser.
Ainsi commence mon tout nouveau travail de recherche sur le prochain court métrage de la réalisatrice et monteuse Céline Kélépikis. Le projet est encore en gestation mais les pistes sont prometteuses.
Il me plait d’imaginer la brèche dans le mur des servitudes, de grignoter l’obstacle pour que la douce lumière du cœur irrigue les ruelles étroites de nos certitudes.